C’est quoi HAVOBA ?
FONDATION HAVOBA
FORMER & ACCOMPAGNER
Le Handball, le Volley-ball et le Basketball français unis au service de l’international
Sous l’impulsion de l’Agence Française de Développement et des Fédérations Françaises de Handball, Volleyball et Basketball, la Fondation HAVOBA, sous égide de la Fondation du sport Français (FSF) a pour objectif de contribuer au développement de l’impact social de ces 3 disciplines sur le continent Africain.
La Fondation HAVOBA prend son envol. L’occasion pour Débora Louis, chargée de mission pour les partenariats au sein de la Fédération Béninoise de Volleyball, référente du pôle féminisation au sein d’HAVOBA et ancienne volleyeuse ayant évolué au Bénin et en France, nous parle de l’importance de la Fondation pour le volley au Bénin.
Pourquoi la Fédération Béninoise de Volleyball a accepté de rejoindre HAVOBA ?
La Fédération a accepté de rejoindre HAVOBA, car c’est un privilège de faire partie d’un groupe de travail, d’un réseau, composé de plusieurs fédérations africaines, trois confédérations africaines, et le tout sous le mentorat de trois fédérations françaises, dont les équipes nationales ont été soit championnes, soit vice-championnes olympiques. Dans mon rôle de chargée de mission pour le développement des partenariats au sein de la Fédération Béninoise de Volley, je mesure la force et la richesse de ce réseau HAVOBA.
Qu’attendez-vous de la Fondation HAVOBA ?
Il y a beaucoup de challenges. À notre niveau, ce qu’on attend de ce programme, c’est surtout de réellement intégrer un réseau. Cela nous permet de partager nos expériences, d’échanger, d’apprendre des uns et des autres, pour avancer, chacun à son rythme. Mais pour une fois, il ne s’agit pas de battre son adversaire. Il faut se considérer comme des collègues, en s’inspirant des uns et des autres. Et cela sera seulement possible si l’on crée un vrai réseau. Cela est en bonne voie.
Unir les fédérations, est-ce une plus-value ?
C’est une réelle plus-value, parce que cela crée une émulation du groupe. On sort de notre monde, c’est bien. Écouter les autres, c’est très important. Aujourd’hui, le hand et le basket, ce sont des sports de mains. Donc, on a forcément, au-delà du ballon qui n’est pas le même, le nombre de joueurs et autres, on a tous les mêmes problématiques. Grâce à HAVOBA, on peut s’en rendre compte. Il est très enrichissant d’aller voir ce qui se passe dans d’autres disciplines, dans d’autres fédérations, pour, comme je le disais, apprendre des uns et des autres et non pas rester uniquement dans son coin.
Parlez-nous de votre rôle de référente du pôle féminisation
Pour parler de ce rôle de référente, je rappelle toujours que c’est d’abord un rôle de cheffe de projet. C’est un programme qui dure deux ans, pour lequel nous établirons des objectifs et des résultats à présenter à la fin du projet. Le premier rôle est de pouvoir coordonner les actions entre les programmes à concevoir et les actions sur le terrain à déployer. Donc, je dois d’abord m’assurer que toutes les parties prenantes comprennent les enjeux pour qu’ils puissent avancer. La particularité de la composante féminisation par rapport aux autres composantes que je nomme technique, c’est qu’elle est transversale. On n’a pas de sous-partie, donc la communication est très importante avec les autres référents pour qu’ils considèrent la féminisation justement dans leurs composantes.
Où en est la Fédération Béninoise de Volley en termes de féminisation ?
Pour le moment, je ne peux pas encore avancer un chiffre. Ce sera justement l’objectif du travail que nous sommes en train de mettre en place dans le pôle féminisation. Je trouve déjà que la fédération évolue dans le bon sens. Même si ce n’est pas facile de faire changer les mentalités, on remarque des améliorations. À titre d’exemple, il y a un an, il n’y avait aucune femme au sein de la direction nationale. Aujourd’hui, on en compte quatre. Certains diront que ce n’est pas assez. Mais je trouve que c’est énorme. Si nous continuons comme cela dans les années à venir, nous arriverons à réellement faire changer les mentalités.
Quel enseignement tirez-vous du Campus de Tunis ?
Il y avait beaucoup d’attentes, on aspirait à ce que la Fondation HAVOBA démarre réellement. Et moi sur la partie Bénin et le volley, j’ai été agréablement surprise parce qu’on était en avance par rapport aux grandes fédérations en termes démographiques. On s’est rendu compte que le Bénin, qui est tout petit, est beaucoup plus avancé que d’autres. On ne peut que féliciter la volonté politique de développement du sport féminin avec de nombreux événements. Avec le hand et le basket béninois, on pensait qu’on n’était pas au niveau des autres. Mais ce Campus de Tunis nous a appris qu’on est plus dans la phase de consolidation de nos actions et non au point de départ comme certains. Ce Campus nous a aussi permis de voir qu’on a plein de choses à apprendre des autres fédérations. Je suis totalement satisfaite !
Le volley au Bénin : un avenir radieux dans les années qui arrivent ?
Aujourd’hui, le volley au Bénin a vraiment un avenir radieux, parce qu’on a une volonté forte et affirmée, aussi bien fédérale que gouvernementale, de former la jeunesse et la relève. Par exemple, en septembre 2024, au Bénin, nous avons accueilli la Coupe d’Afrique des Nations indoor de la zone 3 de la Confédération africaine des moins de 17 ans. Nous avons d’ailleurs raflé une belle médaille d’argent chez les filles et les garçons. Dans notre viseur, il y a les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026. Et il ne faut pas oublier les seniors. On a notamment nos équipes de beach-volley, qui ont quand même atteint la phase finale des qualifications Afrique des Jeux de Paris 2024 cette année. De plus en plus de joueuses et joueurs partent jouer à l’étranger, notamment en France en autres, ce qui est positif aussi. Alors oui, le volley au Bénin a un avenir radieux !